Intolérances alimentaires : comment les détecter ?

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Lactose ou gluten, les intolérances alimentaires touchent de plus en plus de personnes. Caractérisées par des maux de ventre et des nausées après l’ingestion d’un aliment, elles sont dures à vivre au quotidien. Mais comment distinguer une indigestion passagère d’une intolérance alimentaire ?

De quoi parle-t-on ?

Les intolérances alimentaires se caractérisent par une réaction inflammatoire ou irritative du système digestif suite à l’ingestion d’un aliment. Ce phénomène s’explique par la carence ou l’absence de l’enzyme nécessaire à la métabolisation de l’aliment en question. Résultat, l’intestin n’est pas capable de l’absorber correctement et la digestion est difficile voire impossible. D’où les maux de ventre, les nausées et/ou les diarrhées.

Cependant, il ne faut pas confondre intolérance et allergie alimentaire. En effet, cette dernière est une réaction du système immunitaire sans irritation du colon. Ainsi, le contact avec l’aliment allergène pousse l’organisme à produire des anticorps et une substance appelée histamine. Ces derniers étant responsables de démangeaisons, de la rhinite allergique ou de l’œdème de Quincke par exemple.

Comme les allergies, les intolérances alimentaires peuvent débuter dès la naissance et s’aggraver avec le temps ou se déclencher à l’âge adulte. Pourquoi cette progression ? Tout simplement parce que l’intestin vieillit avec le corps et qu’il perd progressivement sa capacité d’absorption. De plus, la prise de médicaments, la consommation d’alcool ou l’anxiété favorisent cette réaction du système digestif.

Pas une mais des intolérances

Malheureusement, il existe plusieurs types d’intolérances alimentaires. D’ailleurs, une personne peut-être sensible à de nombreux aliments. Parmi les plus connues on retrouve :

  • L’intolérance au lactose, c’est-à-dire au sucre contenu dans le lait. Dans ce cas, le corps ne produit plus assez de lactase, l’enzyme qui digère le lait. Celle-ci concerne près de 80% de la population mondiale âgée de plus de sept ans.
  • L’intolérance au gluten, une glycoprotéine présente dans certaines céréales. Ici, l’intestin grêle ne la digère pas, ce qui provoque une réaction inflammatoire. Contrairement à d’autres intolérances, son origine est auto-immune et peut donc durer toute la vie.
  • L’intolérance au saccharose, le sucre dit de table. Tout comme pour le lactose, le corps ne produit plus ou pas assez de saccharase, l’enzyme responsable de l’absorption du sucre.
  • L’intolérance au fructose, le sucre des fruits. Même principe que la précédente intolérance mais bien plus dangereux pour la santé. Effectivement, celle-ci empêche l’assimilation des nutriments nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. En outre, elle est un trouble congénital du métabolisme.
  • La sensibilité aux additifs alimentaires tels que les sulfites présents dans le vin, les fruits secs ou les boîtes de conserve.
Maux de ventre, migraine et mal-être

Les intolérances alimentaires sont reconnaissables par la multitude de symptômes liés à la sphère digestive mais pas seulement. Ainsi, elles se traduisent par des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et/ou des diarrhées. Généralement, elles s’accompagnent également de ballonnements et de flatulences. Dans certains cas, elles peuvent provoquer des réactions cutanées telles que des rougeurs, des boutons ou des démangeaisons. Mais aussi des migraines et une transpiration excessive.

Loin d’être anodins, ces symptômes sont très gênants au quotidien. C’est pourquoi les personnes intolérantes sont constamment fatiguées et éprouvent parfois un sentiment de mal-être. Par ailleurs, si l’intolérance n’est pas détectée à temps, elle peut entrainer une perte ou une prise de poids importante

Comment en être sûr.e ?

Aujourd’hui, il n’existe pas d’examens médicaux dédiés au diagnostic des intolérances alimentaires. Néanmoins, certains tests peuvent confirmer cette piste. C’est le cas par exemple des bilans sanguins qui permettent de détecter la présence ou non d’anticorps. Ou des analyses génétiques capables de déceler une intolérance primaire d’origine génétique.

En outre, tenir un calendrier alimentaire et/ou effectuer un test du microbiote intestinal peuvent être utiles. En effet, le premier permet de faire le lien entre les aliments et les sensations digestives. Le second, quant à lui, fait le point sur l’état de la flore intestinale et les éventuels déséquilibres.

Enfin, en cas de doute, vous pouvez consulter un.e allergologue et un.e gastro-entérologue. Ces dernier.e.s pourront non seulement vous orienter vers les tests à effectuer mais aussi identifier les causes de l’intolérance. Effectivement, il arrive qu’elle soit le résultat d’une autre pathologie telle que le syndrome de l’intestin irritable.

Photo ©Andres Ayrton

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