Phobie du noir ou phobie de l’échec, la peur fait partie de la vie des enfants et des adultes. Si bien souvent elle nous sauve du danger, elle peut également nous empêcher d’avancer. Comment identifier ses peurs ? Comment les dépasser ?
Attention danger !
Depuis notre tendre enfance, la peur accompagne notre quotidien. Avec la joie, la tristesse et la colère, elle fait partie des quatre émotions fondamentales à notre développement. Si elle se traduit par un état émotionnel stressant c’est parce qu’elle accompagne la prise de conscience d’un danger ou d’une menace. Enfants, nous avons peur du monstre qui se cache sous le lit. Adultes, nos peurs prennent un aspect plus réaliste et dépendent de nos expériences. La crainte de l’avenir, de l’échec ou encore de la mort prennent la place des créatures fantastiques.
Cependant, si nos peurs deviennent plus concrètes, elles ne sont pas pour autant toutes réalistes. En effet, il convient de distinguer deux types de peurs : les réelles et les irréelles. Une voiture qui fonce à toute vitesse vers vous, par exemple, fait partie de la première catégorie. Votre corps va produire de l’adrénaline, l’hormone de la peur, et va réagir en fonction de la menace. C’est ce qu’on appelle d’ailleurs l’instinct de survie. A l’inverse, la peur de l’échec fait partie de la seconde catégorie. Il ne s’agit pas d’un danger imminent mais bien d’une peur liée à une croyance mentale. Cette dernière étant souvent héritée d’une expérience déplaisante ou d’un traumatisme d’enfance.
La paralysie de la peur
Contrairement aux peurs réelles, les craintes irréelles nous poussent à l’inaction. En effet, l’adrénaline produite par notre corps n’est pas évacuée dans un effort physique et empoisonne notre esprit. Ainsi, un sentiment d’anxiété et de stress permanent s’installe progressivement. La gorge se noue, le rythme cardiaque s’emballe et les insomnies apparaissent. Si la peur du conflit ou de la solitude est récurrente, elle n’est pas pour autant bénéfique. En réalité, il s’agit de peurs limitantes pouvant impacter négativement nos choix. Par peur de l’échec nous pouvons renoncer à nous lancer dans de nouveaux projets. Par peur de l’abandon, nous pouvons dire non à toutes nouvelles relations amoureuses.

Toutefois, si les peurs sont néfastes, il ne faut pas pour autant les fuir. Tout d’abord, parce qu’elles finiront toujours pas nous rattraper. Mais surtout parce qu’une fois apprivoisées, nous pouvons les utiliser à notre avantage. Si elle est maitrisée, la peur est un formidable moteur. Elle nous pousse à nous dépasser et à donner le meilleur de nous-mêmes. C’est le cas par exemple des comédien.ne.s envahi.e.s par le trac avant de monter sur scène.
Surmonter ses peurs
Profondément enfouies dans notre subconscient, nos peurs ne sont pas faciles à dompter. Ainsi vous devrez passer par différentes étapes avant de pouvoir les dépasser.
Étape 1 : la reconnaissance. Sur une feuille ou dans un carnet, vous pouvez noter tout ce que vous ressentez. Vous pouvez mettre des mots sur vos inquiétudes et votre mal-être corporel et émotionnel. C’est en verbalisant vos peurs que vous pourrez commencer à les affronter.
Étape 2 : la compréhension. Maintenant que vous avez énoncé vos peurs, vous devez comprendre leur origine. Réfléchissez à vos plus vieux souvenirs d’enfance. En vous remémorant les éventuels traumatismes et les situations déplaisantes, vous comprendrez ce qui déclenche votre angoisse. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un.e professionnel.le de santé pour cette étape.
Étape 3 : le changement. Parce que vous connaissez les origines et les modes de fonctionnement de vos peurs, vous êtes capable de les modifier. Il vous suffit de changer quelques petites choses pour casser les schémas pré-établis. La méthode du pas à pas vous permet de rester concentré.e sur un objectif tout en réduisant votre sentiment d’angoisse.

C’est quoi la peur ?
La peur réel survient au moment où le cerveau prend conscience d’une menace, d’un danger. Elle permet la décharge d’adrénaline qui va nous pousser à agir en conséquence. La peur irréelle vient d’une croyance mentale comme la peur de l’échec ou la peur de l’abandon.
C’est quoi une peur limitante ?
C’est une peur irréelle qui pousse à l’inaction. Parce que l’on pense que l’on va échouer ou que l’on va nous abandonner, on renonce à un projet ou à une relation amoureuse. La peur n’est plus un moteur mais un frein.
Comment surmonter ses peurs ?
– Reconnaître et identifier ses peurs en les notant sur une feuille et en associant des mots à ses sensations.
– Chercher l’origine de ses peurs et essayer de les comprendre. Pourquoi pas avec l’aide d’un.e psychologue.
– Changer pas à pas son comportement en face d’une peur.