Stress et règles : quels liens ?

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Après une période particulièrement agitée, il n’est pas rare d’observer un retard de menstruations. Ou pire un SPM et des douleurs menstruelles plus prononcés. La faute à l’anxiété qui agit sur toutes les fonctions de l’organisme dont le cycle menstruel. Mais il n’est pas rare également de se sentir plus angoissée que d’habitude à l’approche de ses menstrues. Alors existe-il une interdépendance entre le stress et les règles ?

Le combat des hormones

Le stress est une émotion très puissante. À tel point qu’il engendre des réactions psychologiques tels que des pleurs, une irritabilité et des troubles du sommeil. Mais aussi physiques comme des tensions musculaires, une accélération du rythme cardiaque ou encore de la fatigue. À petites doses, le stress est bénéfique car il permet de rester concentré.e ou de trouver l’énergie nécessaire pour accomplir une tâche ou un challenge. Par contre, l’anxiété chronique, elle, est néfaste pour la santé sur le long terme. Notamment parce qu’elle induit des modifications dans le fonctionnement de l’organisme. Avec à la clé des maladies de peau, digestives mais aussi des troubles du cycle menstruel.

En effet, lors d’une période de stress, la production en grande quantité de cortisol va affecter celle des autres hormones. Dont la progestérone et les oestrogènes mais aussi le GABA, un neurotransmetteur capable d’atténuer les douleurs. Ainsi, l’anxiété, surtout si elle est ressentie durant la phase folliculaire, va ralentir ou empêcher l’ovulation et donc retarder l’arrivée des menstruations. De plus, elle augmente l’abondance du flux menstruel et les douleurs. À la longue le stress provoque des irrégularités du cycle plus ou ou moins importantes. Bon à savoir : un retard de règles accentue souvent l’anxiété par peur d’une grossesse non désirée ou d’une affection et entraîne donc un cercle vicieux…

Le stress pas toujours en cause

Toutefois, stress et règles ne sont pas toujours liés. Effectivement un retard de règles peut s’expliquer tout simplement par le fait que le corps n’est pas une machine. Il peut y avoir des variations de cycle sans affections ou troubles particuliers. D’ailleurs, le cycle menstruel d’une femme peut se décaler de huit jours sur une année.

En outre une aménorrhée, une absence de règles, et une dysménorrhée, des douleurs menstruelles, peuvent être provoquées par d’autres facteurs. Une grossesse ou une ménopause par exemple. Mais aussi une endométriose, un SOPK, une thyroïde hyperactive, une perte de poids importante ou du sport intensif. Sans oublier les chocs émotionnels.

Le SPM source d’anxiété

Pour finir, il ne faut pas oublier que la relation entre le stress et les règles fonctionne aussi dans l’autre sens. Apparemment, les variations hormonales du cycle menstruel joueraient un rôle dans la sécrétion de l’hormone adrénocorticotrope. Cette dernière étant elle-même responsable de la stimulation de la production de cortisol. D’ailleurs ce phénomène serait particulièrement fort lors du SPM.

Rien d’étonnant puisque les maux de ventre, les migraines, la fatigue et l’irritabilité de cette période rendent les femmes plus sensibles à l’anxiété ou à la panique. Et réciproquement, le stress accroît les symptômes du SPM…À noter que les personnes anxieuses de nature ou dépressives ont plus de risques d’en ressentir les effets. Voire même de souffrir d’un trouble dysphorique prémenstruel qui se caractérise par des idées noires et/ou des envies suicidaires juste avant les règles.

Photo © Alex Green

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