Après une vie professionnelle un peu bousculée, entre licenciements économiques et plusieurs CDD, Nathalie décide de créer Graine de temps. Organisation, gestion, communication, elle propose ses compétences aux entreprises en manque de temps. Sauf que le COVID arrive et redistribue les cartes. Rencontre après rencontre, Nathalie découvre le marketing relationnel. C’est la révélation ! Aujourd’hui, elle est ambassadrice pour la marque de bijoux de peau, M Paris.
Quel a été ton point de départ ? Ton déclic ?
Plusieurs rencontres et signes du destin. Quelques mois après la création de “Graine de Temps“, j’ai découvert le magazine Femmes Ici & Ailleurs. Cela a été mon premier pas dans le marketing relationnel puisque petit à petit je proposais à des hommes et des femmes de rejoindre la communauté de lecteurs.
En parallèle, ma meilleure amie m’a fait le plus beau des cadeaux lors d’une virée à Paris. Elle m’a dit : “avec toi Nathalie, je pourrais aller au bout du monde“. Cette phrase m’a particulièrement marquée à l’époque. Et elle fait d’autant plus sens aujourd’hui car je convaincs des personnes non seulement d’acheter des produits mais aussi de les promouvoir. Par ailleurs, j’ai toujours eu envie d’aller à la rencontre de l’autre. De m’enrichir de toutes les personnes qui croisent mon chemin, de leur parler et de les écouter.
Puis le COVID est arrivé et les entreprises ont eu de moins en moins besoin d’être accompagnées par “Graine de Temps“. Alors que ce projet s’essoufflait, j’ai fait une rencontre décisive, celle d’Adeline Moniez, la créatrice de la marque M Paris. Grâce à un podcast ! Je marche chaque jour et j’aime écouter ce genre d’émissions. Un jour j’ai mis mon téléphone en route et je suis tombée sur son témoignage. Je l’ai écoutée pendant trente minutes. J’ai tout de suite eu envie de la rencontrer. Sur Linkedin, je lui ai envoyé un message, on a échangé et j’ai compris que c’était là où je voulais aller. Pour être sûre de mon intuition, j’ai commandé un bijou et coup de foudre… C’est comme cela que je suis devenue ambassadrice pour M Paris.
Qu’est-ce qui t’a séduite chez M Paris ?
Un tout ! Déjà la personnalité de la créatrice et les valeurs humaines qu’elle porte. Le développement de l’entrepreneuriat au féminin lui tient particulièrement à cœur. C’est quelque chose qui me parle énormément.
Bien entendu le produit ! Des bijoux légers qui se posent à même la peau. Ils vous mettent en lumière et révèlent votre personnalité entre puissance et unicité.
Sans oublier l’absence de concurrence entre les ambassadrices. Il n’y a pas d’objectifs absolus à atteindre que l’on se dispute. Nous sommes libres de nous fixer chacune nos propres buts et de s’entraider pour y arriver.
Pour toi que signifie être ambassadrice ?
C’est proposer un produit que l’on aime, donner l’occasion aux femmes de prendre du temps pour elles et de faire des rencontres. C’est un métier de conseil et de réseau. Mais le rôle d’une ambassadrice consiste également à montrer aux autres femmes ce qu’est le marketing relationnel. De créer une équipe animée par l’entraide, le partage et l’envie d’aller loin.
À mon âge, à soixante ans, j’ai le sentiment d’être en haut de la montagne. Je regarde les autres femmes en train de la gravir et à ma manière, je leur tends la main. Pour les rassurer, pour leur montrer que tout est possible et pour les aider à y arriver.
Si je peux les aider à obtenir un complément de revenus et à découvrir l’indépendance, j’ai tout gagné. Notamment parce que beaucoup de femmes en burn-out ou en perte de sens, décident de quitter leur travail pour être à leur compte. Elles ont de bonnes idées mais lorsqu’elles découvrent la réalité de l’entrepreneuriat, cela coince. Le risque lorsque l’on est indépendante, c’est que la famille passe avant tout. Comme on fixe soi-même ses horaires, on a tendance à décaler son planning pour répondre aux imprévus de la vie personnelle. Or avec le marketing relationnel et ce métier d’ambassadrice, il est possible de se lancer à son rythme sans quitter son emploi. Cela permet de vérifier si on est capable de gérer les deux.
Avant de devenir ambassadrice, tu maîtrisais les réseaux sociaux ?
J’ai soixante ans et j’ai tout appris sur le tas. Alors qu’au moment de la sortie de Facebook mon adage était “vivons heureux, vivons cachés” ! Mais fin 2018 alors qu’un de mes CDD se terminait, je me suis dit qu’il était temps de se mettre sur Linkedin. J’ai mis un premier post, que j’ai passé toute la matinée à écrire et à relire, puis un second, un troisième… Et aujourd’hui je poste régulièrement et j’ai plus de trois mille relations qui suivent et commentent mes publications !
Après ce premier pas et notamment quand j’ai commencé le marketing relationnel, je me suis mise à Instagram. Récemment, j’ai fait mon premier live et j’en suis très fière. D’ailleurs, j’ai hâte de recommencer car je me suis éclatée.
Depuis toute petite, j’ose ! Ni un garçon manqué, ni une rebelle, je suis une femme qui ose et qui ne craint pas l’inconnu. Et c’est exactement ce qui se passe avec les réseaux sociaux et le marketing relationnel.
Tu es aussi membre du club de Femmes Ici & Ailleurs ?
Tout à fait ! En fait il s’agit de la communauté de lecteurs et lectrices du magazine Femmes Ici & Ailleurs qui se rencontrent régulièrement pour discuter des articles et de leurs centres d’intérêts communs.
Quand je suis devenue membre, j’ai eu envie de lancer les réunions à Lille. L’idée est d’échanger pendant une heure et quart sur le dernier bimestriel, sur l’actualité qui nous touche, une lecture… Cela peut être aussi la présentation d’un membre du club. Tout tourne autour de la culture de l’égalité. C’est vraiment une rencontre informelle de partage.
Qu’est-ce que ce travail t’apporte au quotidien ? Comment tu te sens ?
Complètement alignée ! D’ailleurs j’ai commencé ce travail d’ambassadrice en septembre 2021 et aujourd’hui mon équipe compte déjà cinq femmes. Je me dis que ça fait sens et je me sens épanouie. Pour moi ce n’est pas du travail, c’est léger, comme les bijoux de peau.
J’ai aussi énormément progressé en écoute et j’ai appris à vivre l’instant présent. Sans oublier d’entendre le “non ” et de l’accueillir. Et même si “Graine de Temps” est à l’arrêt concernant les services offerts aux dirigeants, je continue de semer des graines. Puisque le marketing relationnel consiste à discuter et à convaincre des personnes non seulement à acheter un produit mais aussi à le promouvoir. Dans un sens, on sème et on voit si cela donne naissance à quelque chose.
Quel est le regard des autres par rapport à ton travail ?
Je pense que les gens sont en attente. Souvent cela les fait sourire. Ils n’imaginent pas la difficulté du métier, la charge de travail ni même tout le potentiel que cela offre à celui qui le pratique. J’aime à croire que personne ne se dit que je vais échouer, même si généralement les gens ont une idée faussée de la VDI.
Dans tous les cas, je mets tout en œuvre pour réussir et c’est le plus important.
Est-ce que tu as des modèles ? Des sources d’inspiration ?
Je dirais l’actrice Audrey Hepburn qui est magnifique à l’extérieur comme à l’intérieur. Elle a arrêté sa carrière d’actrice très jeune pour se consacrer à l’aide humanitaire à l’enfance. J’aime relire sa vie ou la regarder en film. Je trouve que c’est l’élégance personnifiée mais pas dans un sens ostentatoire.
Sinon il y a Alexandre Jollien, un philosophe et écrivain suisse, que j’ai rencontré à l’occasion d’une conférence à l’Université Catholique de Lille.
Et pour finir Adeline Moniez bien sûr !
Et la suite c’est quoi ? Est-ce que tu as des projets pro ? Des projets persos ?
Avoir une équipe d’une vingtaine de personnes à la fin de l’année et être totalement indépendante d’ici deux ans, grâce au développement du CA. Sinon tout simplement continuer d’être heureuse.
Si tu jetais une bouteille à la mer, quel message te laisserais-tu pour ton toi futur ou pour les prochaines générations ?
” Accueille l’instant et ose ! Sois à l’écoute de ce qui se passe en toi et uniquement en toi. ”