Après un bac en arts appliqués et un BTS photographie, Chloé devient photographe en studio. Quelques expériences professionnelles et un épisode de harcèlement plus tard, elle fait un burn-out. Alors qu’elle se reconstruit, elle plonge dans l’univers de la cartomancie et de la médiumnité. Une vraie révélation. Aujourd’hui, elle accompagne les personnes à la recherche de réponses et de bien-être à travers des guidances mêlant tirage de cartes et énergies spirituelles.
Quel a été ton point de départ ? Ton déclic ?
Après un bac arts appliqués et un BTS photographie, je suis devenue photographe en studio. D’abord pour des pièces automobiles, ensuite pour des sacs et pour finir pour un grand site de vente en ligne où je suis restée 5 ans. Je commençais à m’ennuyer puis le COVID est arrivé. Après le confinement, le retour au boulot a été très difficile. Notamment parce que j’ai subi du harcèlement sexuel…
Il faut savoir que j’ai grandi avec un frère avec un handicap et que pour le “protéger” et “protéger” mes parents, j’ai toujours fait attention à ne pas faire de bêtises, à me montrer forte. Bref à être adulte avant l’âge. Donc face au harcèlement, j’ai pris sur moi, j’ai monté un dossier et je me suis défendue. La personne en question a été virée et je suis restée. Sauf que je n’ai pas pris en considération ce que je ressentais. Je pensais tenir bon, me montrer forte alors que je ne faisais que trop tirer sur la corde. Résultat, j’ai fait un burn-out…
Pendant mes 6 mois d’arrêt maladie, j’ai été suivie par une psychologue et je prenais des anxiolytiques. Peu à peu, je me suis intéressée à d’autres techniques pour me sentir bien comme la naturopathie. Grâce à ma psy, j’ai découvert les soins énergétiques. J’ai toujours eu une sensibilité à la spiritualité, au mysticisme et cette découverte m’a bouleversée. Les soins m’ont aidée à me sentir mieux, à me décharger des émotions négatives et à aller de l’avant.
Au bout de 9 mois, j’ai été déclarée inapte au travail. C’était le moment de trouver ma voie. J’ai commencé par faire des bouquets de fleurs séchées mais rapidement j’ai senti que cette activité ne marcherait pas. Ou en tout cas qu’elle ne me correspondait pas.
Comment en es-tu venue à la cartomancie ?
En discutant avec ma cousine, je me suis rendue compte que j’avais toujours senti des choses. Mais je bloquais. Mon côté cartésien faisait barrage. Avec le burn-out, j’ai dû ” affronter mes démons “. Et débloquer mes émotions. Ma cousine m’a alors conseillée de consulter une médium. Sa rencontre fut une révélation. Toutes les pièces du puzzle se sont assemblées et j’ai enfin compris qui j’étais. Elle m’a fait un soin énergétique et j’ai vraiment ressenti, expérimenté une de mes vies antérieures.
Après cette rencontre, je me suis intéressée de très près à la médiumnité, à l’astrologie, à la spiritualité. J’ai alors acheté un oracle, puis deux, puis trois (rires)…Au fur et à mesure, mes proches et mes ami.e.s m’ont demandé de leur tirer les cartes. Puis je l’ai fait pour les ami.e.s de mes ami.e.s etc. Au bout d’un moment, j’ai lancé ma chaîne YouTube pour faire des guidances. En décembre 2022, j’ai eu énormément de demandes de guidances, notamment grâce au bouche à oreille.
C’est pourquoi, en janvier 2023, j’ai décidé de me lancer pleinement dans cette activité de cartomancie et de médium.
Pourquoi ce désir d’accompagner les personnes par la cartomancie ?
En ayant grandi avec un frère handicapé, j’ai toujours aimé aider les autres, prendre soin d’eux. Sauf que le médical n’était pas fait pour moi car j’ai peur du sang et des hôpitaux (rires) ! La cartomancie c’est ma manière d’aider les autres et de leur apporter du réconfort.
D’autant plus que j’attire à moi des personnes qui ont traversé les mêmes épreuves. Je peux les soutenir, leur montrer qu’il est possible de s’en sortir.
Comment se passe une guidance ?

Je tire les cartes pour une personne et au fur et à mesure du tirage, des messages viennent à moi. Une même carte ne délivrera pas le même message d’une personne à l’autre. Parfois la personne qui me consulte veut aborder une thématique particulière et forcément cela impacte la guidance.
Pendant le tirage des cartes, ma capacité médiumnique me permet d’être clairaudiente. C’est-à-dire que je vais entendre des messages en lien avec les cartes, et pas seulement, que je dois faire passer à la personne.
Lors d’une guidance privée, j’enregistre l’échange pour que la personne puisse réécouter les messages des cartes quand elle souhaite. C’est souvent utile car parfois certains messages prennent effet plusieurs mois plus tard ou alors ils sont compliqués à entendre et à assimiler.
Plus je pratique, moins j’ai besoin de cartes pour entendre ces messages. Même si, la plupart du temps, elles viennent confirmer ce que je ressens et perçois.
Néanmoins je ne suis jamais dans la voyance. Je ne suis pas là pour prédire l’avenir de la personne. Notamment parce qu’il y a toujours l’évolution personnelle et le libre arbitre qui jouent un rôle dans nos vies et notre futur. Il y a une destinée mais celle-ci peut se transformer progressivement ou se réaliser différemment.
La guidance via la cartomancie que je propose vient donner des outils pour travailler sur soi-même et ses blocages. Et ainsi pouvoir attirer à soi des opportunités et des rencontres qui mèneront à ce que l’on souhaite au fond de son coeur. Le changement doit venir de soi.
En tant que médium, tu as des connexions avec les défunts ?
Oui parfois. Une fois, une personne me l’a demandé expressément car le deuil était compliqué. Sinon cela peut arriver de façon impromptue. Soit j’entends quelque chose, soit je les visualise. Certains défunts livrent des messages précis, comme une clé rangée à tel endroit. Tandis que d’autres vont livrer des conseils ou des dernières paroles.
Cependant je reste toujours dans la guidance. C’est-à-dire que j’accompagne. Je n’oblige personne à entendre les messages ou à les suivre.
Ton activité a-t-elle un lien avec la sorcellerie moderne ?
Oui cela s’y rapporte de par son histoire et son essence. Les sorcières étaient avant tout des femmes qui soignaient par les plantes, par les pierres, les énergies…Ce savoir (pouvoir) a été confisqué et bafoué par l’Église et les hommes.
On est loin de la sorcière maléfique ou obscure. La sorcellerie moderne est une façon de soigner. C’est une reconnexion à la nature profonde.
Comment prends-tu soin de toi au quotidien ?
Je me tire les cartes pendant les périodes compliquées de ma vie. Quand je suis à la recherche de réponses. Mais ce n’est pas toujours simple de se tirer les cartes pour soi-même car il y a certains messages que l’on a pas envie d’entendre. Ou que l’on ne comprend pas car l’on a pas assez de recul. Dans ce cas j’écoute les guidances de mes consoeurs.
Comme je suis formée au 1er niveau du reiki, je me fais également de l’auto-soin.
Et sinon, avec mes soucis d’acné, je me tourne vers la naturopathie et j’utilise des hydrolats, je bois des tisanes…
Qu’est-ce que ce travail t’apportes au quotidien ? Comment tu te sens ?
Alors je ne suis jamais stressée (rires). Je travaille quand je le sens. Parfois je vais planifier ma séance de travail l’après-midi mais finalement je vais être motivée le matin donc je vais plutôt bosser sur ce temps là.
Humainement c’est très enrichissant. Je fais de belles rencontres. Et les retours des personnes que j’ai accompagnées, aidées, me touchent profondément.
Pour moi c’est un retour à l’humain et à l’authenticité.
Quel est le regard des autres par rapport à ce projet ?

Alors ça c’est un travail sur soi. Pour être honnête au début c’était compliqué car après mon burn-out, j’avais une vraie blessure de rejet. Mais je me suis rendue compte que plus j’assumais qui j’étais, moins les gens me jugeaient.
Certains proches ne croient pas en mon activité mais ils la respectent néanmoins. Voire ils s’y intéressent et posent des questions. Je ne cherche pas à convaincre car chacun ses croyances. Et c’est ce qui poussent les gens à se montrer curieux.
Est ce que tu as des modèles ? Des sources d’inspiration ?
La nature, la forêt. J’en ai besoin pour me calmer, pour méditer. Sinon je regarde beaucoup de consoeurs sur YouTube. J’ai d’ailleurs tissé un lien privilégié avec l’une d’entre elles, Aurélie Louve Chamane. On a les mêmes énergies, la même communauté. On s’inspire l’une et l’autre dans nos guidances respectives.
Il y a aussi Tyler Henry, un médium très connu aux Etats-Unis. J’aime bien les outils qu’il utilise pour canaliser les énergies par exemple.
Et la suite c’est quoi ? Est-ce que tu as des projets pro ? Des projets persos ?
Niveau perso pas grand chose si ce n’est des objectifs de vie. J’aimerai construire un couple, avoir un enfant. J’essaye aussi d’investir dans l’immobilier. D’abord dans des garages pour plus tard acheter un domaine, un manoir, que je pourrais transformer en gîte, en atelier, en boutique et en cabinet. Bref une sorte de centre de magie.
Côté pro, clairement je dois développer ma visibilité en termes de cartomancie. Peut-être louer une salle pour recevoir les personnes que j’accompagne. J’aimerai également développer les soins pour les personnes handicapées, notamment celles qui résident dans des structures spécialisées. Avec ma capacité médiumnique, ma sensibilité, j’arrive à communiquer avec ceux qui ne le peuvent pas par la parole et également à apaiser certaines souffrances à travers les soins énergétiques.
Si tu jetais une bouteille à la mer, quel message te laisserais-tu pour ton toi futur ou pour les prochaines générations ?
Je dirai vivre sa vie pour soi et apprendre à s’aimer.