Yoga de la fertilité : une aide à la conception ?

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En vogue depuis quelques années, le yoga de la fertilité est souvent proposé aux femmes en parcours PMA. Fondé sur des postures douces et des exercices de respiration, il stimule les ovaires et favorise la détente. Zoom sur cette pratique aux nombreux bienfaits.

Objectif fertilité

Comme son nom l’indique, le yoga de la fertilité a pour objectif d’augmenter les chances de conception. En ce sens, il cherche à réveiller le système hormonal, préparer le corps à la grossesse et réduire le stress. Pour ce faire il mélange postures douces, chants, exercices de respiration et méditation. Directement venue des États-Unis, cette pratique s’inspire aussi bien de l’Hatha Yoga que du Yin Yoga. Centrées sur le bassin, les postures du premier sollicitent et stimulent les hanches, le périnée et les ovaires. Tandis que le second, basé sur la respiration abdominale et la circulation des énergies, aide à lâcher-prise.

Le yoga de la fertilité s’adapte en fonction du cycle menstruel. Ainsi en phase pré-ovulatoire, on travaille davantage la souplesse et les muscles du corps. Puis en phase post-ovulatoire, on insiste sur la relaxation et la détente profonde. D’ailleurs, si cette pratique est recommandée aux femmes en parcours PMA ou en essai bébé, elle est aussi adaptée à celles qui souffrent de SPM, de SPOK ou d’endométriose.

Trois exemples de postures
  • La posture de la déesse inclinée : allongez-vous sur le dos, pliez vos genoux et gardez vos pieds au sol. Puis écartez lentement vos jambes de chaque côté de votre corps. Vos deux plantes de pieds se collent l’une à l’autre. Vous pouvez laissez vos bras sur le côté ou les monter au-dessus de votre tête afin de former un T inversé. Cette posture ouvre progressivement les hanches et donne l’occasion de se vider l’esprit.
  • La posture du cobra : allongez-vous sur le ventre, posez vos paumes de main sur le sol au niveau de vos épaules et tendez les jambes et le coccyx vers l’arrière. Au moment de l’inspiration, relevez lentement le torse puis le menton. Cette posture tonifie non seulement les ovaires et l’utérus mais elle soulage aussi les douleurs du cycle menstruel. Par ailleurs, elle éveille le corps en douceur et redonne confiance en soi.
  • La posture “Savasana” ou du cadavre : allongez-vous sur le dos, écartez vos jambes à la largueur du bassin et laissez vos bras de chaque côté de votre corps, les paumes de main vers le ciel. Fermez les yeux, faites le vide en vous et concentrez-vous sur votre respiration. Cette posture vous offre un moment de détente intense et de reconnexion à soi.
Ni poudre aux yeux ni remède miracle

Tout comme l’acupuncture, le yoga de la fertilité est reconnu par les gynécologues et les sages-femmes. D’ailleurs de récentes études ont démontré qu’il augmentait les chances de grossesse des femmes en parcours FIV de 33%. À condition de pratiquer au moins deux fois par semaine. Ici pas de magie puisque le yoga a de véritables bienfaits pour le corps et l’esprit. Effectivement, les exercices de respiration assurent une bonne oxygénation du corps. Les postures entretiennent la condition physique. Et la méditation aide à prendre conscience des changements de son corps et de ses besoins.

Sans compter que le yoga réduit considérablement l’anxiété, véritable ennemie de la fertilité. La cortisol, libérée par le cerveau en cas de stress, agissant directement sur l’ovulation. Ainsi, il permet d’évacuer les tensions liées au quotidien mais aussi aux remarques maladroites et/ou blessantes de l’entourage. Mais il apaise également en cas de nouvel échec et/ou de parcours difficile.

Néanmoins, le yoga de la fertilité ne remplace pas un suivi médical. S’il n’y a pas de grossesse au bout de deux années de rapport réguliers, vous pouvez effectuer un bilan de fertilité. Par ailleurs, en cas de FIV, cette pratique ne se substitue pas à un traitement hormonal mais accompagne votre démarche.

Photo © Olia Danilevich

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