Retour d’expérience : suivi de symptothermie

suivi de symptothermie
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Il y a quelque temps, je vous parlais de mon intérêt pour la symptothermie. L’envie de mieux connaître mon corps, comprendre mon cycle menstruel, établir des liens et distinguer plus précisément les zones de fertilité. Qu’en est-il depuis ma dernière séance de suivi de symptothermie ?

Sensations et pictogrammes

Apprivoiser la symptothermie ne se fait pas en une semaine. Pour rappel, c’est une méthode d’indices combinés, basée principalement sur la prise de température et l’analyse de la glaire cervicale. À l’aide d’un tableau, vous annotez chaque jour vos ressentis au niveau de votre intimité : plutôt sèche ou humide ? La symptothermie utilise des pictogrammes pour visualiser plus rapidement les différences de ressentis. Un soleil sera synonyme d’une sensation de “sècheresse” alors qu’une goutte signifiera une sensation humide. Une vague quant à elle représente un moment bien plus humide, presque mouillé ou d’une impression que cela coule (symbole d’un pic de fertilité). 

On illustre la glaire cervicale à l’aide de bâtonnet ou nuage. Un petit bâtonnet représente une glaire plutôt crémeuse, en début de cycle généralement. Un bâtonnet plus épais est une glaire plus transparente, plus élastique, présente à l’approche et pendant l’ovulation. Le corps est prêt à être fécondé et lubrifie la zone pour un meilleur passage des spermatozoïdes. D’où cette sensation très humide combinée à une glaire plus filante.

Après l’ovulation, la glaire change nettement de texture, également synonyme que celle-ci a eu lieu. Plus pâteuse, sèche, elle craque dans la culotte. On utilise un petit pictogramme de nuage, qui indique une glaire progestéronique, visible dans la période lutéale.

Les autres signes et leur illustration

Analyser et déterminer ses sensations est, à mon sens, le plus délicat dans le suivi de symptothermie. En revanche, observer la venue et l’abondance de ses menstruations est souvent très facile. On y dessine une ou plusieurs gouttes selon le flux, ainsi que les spottings (pendant et hors de la période de menstruation). On peut également y noter l’état de son transit. Attention d’ailleurs à la constipation, celle-ci pouvant entraver l’observation de la glaire. Garder un œil sur les relations sexuelles et les noter est également important surtout si vous avez prévu d’utiliser cette technique en tant que méthode contraceptive. Un coeur pour une relation non protégée, un coeur cerclé pour du sexe safe et un demi-coeur pour un pic de libido. Lors des cycles d’apprentissage, restez protégée !

Enfin, il faut rester rigoureux et prendre sa température tous les matins au réveil pour constater les liens avec ses ressentis (humide, sèche etc…)  Noter l’heure est également crucial. Elle permet, en plus des éléments perturbateurs, d’écarter une température anormalement haute ou basse. Un réveil tardif après une soirée, une consommation d’alcool, un repas lourd la veille ou la prise d’un médicament peuvent avoir une influence et modifier notre température corporelle. 

Ouvrir et fermer sa fenêtre de fertilité

Malgré les trois cycles d’apprentissage requis avant d’apprendre à ouvrir et fermer sa période de fertilité, nous sommes considérées débutantes les douze premiers cycles. On ouvre ainsi la fenêtre de fertilité au sixième jour inclus tandis que les expertes l’ouvrent à l’apparition de la glaire cervicale. Pour la fermer, il convient de déterminer le jour sommet, c’est-à-dire le pic de fertilité. Après plusieurs cycles d’observation, il est repérable en combinant une glaire filante et transparente (un large bâtonnet), un ressenti très humide (une vague) et une température basse avant plusieurs températures hautes. Première étape abordable, on s’accroche pour la suite.

Le jour sommet déterminé, on entoure la température haute après celui-ci. À noter qu’elle doit également être plus haute que les températures précédentes. Je regarde six températures en arrière et tire un trait horizontal au niveau de la plus haute température. Cette ligne représente la température basale, de base, c’est-à-dire la température en période non fertile. Je reviens sur ma température élevée entourée pour chercher deux températures hautes, au-dessus de la ligne basale et consécutives. Je les entoure également. Lorsque la troisième température est supérieure ou égale à 0,20 degrés par rapport à la ligne de base alors je peux fermer la fenêtre de fertilité ce jour-là, douze heures après l’heure de prise. Sinon je regarde les températures suivantes. Il existe cinq cas particuliers qui viennent complexifier ou modifier cette zone de fertilité mais j’y reviendrai dans un prochain article.

Mon vécu et suivi de symptothermie

Côté prise de température, pas de soucis mais quand vient la description des ressentis cela est beaucoup plus difficile. Mes cycles ne sont pas toujours réguliers, ils vivent au rythme des émotions et sont donc très changeants. Je ne vois pas de différence de glaire si marquante et les jeûnes bousculent souvent mon cycle menstruel. Il est vrai que je manque de rigueur car noter tous les jours  mes sensations ne m’emballe pas alors que je le faisais de manière plutôt régulière mais pas quotidienne avant. Tous ces pictogrammes me perdent un peu. D’autant plus que je ne ressens pas toujours de grande différence dans mon corps, ou que j’ai dû mal à les interpréter. 

Dans le suivi de symptothermie, noter l’heure est également primordial ! Cela permet d’écarter certaines températures parasitées, par une soirée la veille par exemple. Ce que je n’avais pas du tout fait lors des premiers cycles ! Je pense qu’il me faut plus d’entraînement pour vraiment me familiariser avec le langage symptothermique. Je n’ai donc pas encore utilisé la méthode dans une optique contraceptive. Par contre, en tant que suivi de cycle menstruel je suis conquise. Elle permet de faire beaucoup de liens, de se rassurer et de découvrir son corps avec une approche plus physiologique. La clé, conserver une routine tel un journal de bord ou opter pour un bracelet qui prend la température pour plus de régularité peut-être. Après tout, il n’existe pas de méthode contraceptive miracle. 

Photo © Mikhail Nilov

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