Après plus de neuf mois sans avoir eu de signes de vie de vos règles, voilà qu’elles débarquent ? Enfin, c’est ce que vous pensez. Parce qu’après l’accouchement, du sang vous en avez perdu. Alors comment reconnaître le fameux retour de couches ? Et qu’est-ce que cela signifie pour votre corps ?
Le come-back des règles
Le retour de couches est tout simplement le nom donné aux premières règles qui surviennent après la fin d’une grossesse. Généralement six à huit semaines plus tard. Il s’agit bien d’une moyenne puisque chaque femme est différente. D’ailleurs pour les mères qui allaitent, ce phénomène se produit plus tard car l’allaitement perturbe le fonctionnement naturel des ovaires et de l’ovulation. En effet, la succion du mamelon dérègle le système hormonal et détériore la croissance folliculaire.
Mais pourquoi parle-t-on d’ovulation ? Parce que le retour de couches n’est pas uniquement synonyme de reprise des menstruations mais bien de l’intégralité du cycle menstruel. Avec sa phase pré et post-ovulatoire, le SPM mais aussi la fertilité. D’ailleurs, cette reprise s’accompagne la plupart du temps d’instabilité de l’humeur, de maux de ventre et de douleurs mammaires.
Cependant, il ne faut pas confondre le retour de couches avec des saignements survenant après l’accouchement. Comme les lochies qui sont des pertes vaginales composées de sang, de caillots et de débris de placenta. D’une durée de trois à cinq jours en moyenne, celles-ci peuvent s’évacuer jusqu’à un mois. Mais cet écoulement utérin ne marque pas la reprise du cycle menstruel. Même chose pour le ” petit retour de couches ” qui se produit douze à quinze jours après l’accouchement et se caractérise par le processus naturel de cicatrisation de l’utérus.
Pack de survie
Qui dit retour de règles dit retour des protections périodiques. Mais attention pas n’importe lesquelles. Effectivement, on évite d’utiliser des tampons ou une cup menstruelle surtout si le retour de couche est précoce ou que l’accouchement a été difficile. Les protections internes ne sont pas adaptées aux vagins fragilisés et elles augmentent le risque d’infection.
Donc il vaut mieux se tourner vers des serviettes hygiéniques lavables, ou non, et des culottes menstruelles. Tout en gardant à l’esprit que le flux des premières règles sera bien plus abondant que d’habitude. Ne vous fiez pas à vos anciennes protections périodiques, en tout cas pour cette fois. Bon à savoir : certaines marques proposent aujourd’hui des culottes menstruelles conçues pour le retour de couches.
Du côté des symptômes du SPM et des menstruations, vous pouvez utiliser vos remèdes naturels préférés : bouillotte, douche chaude, yoga ou cannelle. Mais si les douleurs sont trop importantes, n’hésitez pas à en parler à votre sage-femme ou médecin. N’oubliez pas que votre corps vient de vivre une intense expérience, parfois même un traumatisme, il lui faut donc un repos et un traitement plus important.
Le retour de la fertilité
Le retour de couche annonce également une reprise de la fertilité ainsi que la possibilité d’une nouvelle grossesse. Mais l’absence de règles n’est pas pour autant synonyme d’infertilité. Effectivement, l’ovulation se produit en moyenne deux semaines avant l’arrivée des menstruations. Résultat, il est tout à fait possible de retomber enceinte avant même le retour de couches. C’est pourquoi, il est nécessaire d’utiliser un moyen de contraception dès la reprise des rapports sexuels.
Au choix, pilule, implant, diaphragme, DIU, etc. À noter qu’il faudra attendre entre trois à six mois, le temps que l’utérus cicatrise, pour se faire poser un stérilet. Du côté de la contraception naturelle, il existe la méthode Mama pour celles qui souhaitent pratiquer un allaitement maternel complet et exclusif. En revanche, il est conseillé d’attendre au moins la fin retour de couche pour retrouver ses repères de cycle menstruel et pratiquer à nouveau la symptothermie.
Bien évidemment cela ne veut pas dire qu’il faut se précipiter dans le choix de sa contraception. Il vaut mieux prendre le temps d’y réfléchir plutôt que d’accepter à la va-vite un moyen de contraception qui ne vous conviendrait pas. En attendant de prendre votre décision, vous pouvez utiliser des préservatifs.
Photo © Polina Tankilevitch