Connaître son flux menstruel : quantité, nature et direction

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La durée du cycle menstruel n’est pas la seule chose qui diffère d’une femme à l’autre. En effet, les règles varient aussi en termes de quantité de sang perdu, de vitesse, de nature et même de direction d’écoulement ! Bien connaître son flux menstruel c’est pouvoir choisir la protection périodique adaptée, éviter les fuites et identifier les variations ou signaux d’alertes. Alors quels sont les éléments à prendre en compte ?

Le flux menstruel en bref

Le flux menstruel c’est tout simplement le sang qui s’écoule pendant la phase du cycle que l’on appelle menstruations. Cet écoulement est constitué d’eau, de sécrétions vaginales, de sang et de débris de l’endomètre. Le terme flux est plus représentatif de la réalité puisque les règles ne s’écoulent pas d’un seul coup et pas forcément de manière régulière. Parfois le sang s’évacue rapidement en petites quantités et d’autre fois plus lentement en grandes quantités.

Le flux menstruel est non seulement différent d’une femme à l’autre mais aussi d’un cycle à l’autre. Il peut évoluer après l’adolescence ou la grossesse. Ou être influencé par le stress, la fatigue ou la contraception. S’il n’existe pas de “règles” pour les règles, bien connaître son flux menstruel permet de choisir des protections périodiques adaptées. Mais aussi de repérer des variations inhabituelles.

Connaître son flux menstruel et ses caractéristiques

Pour connaître son flux menstruel, il faut s’intéresser à quatre paramètres : la quantité de sang perdu, la nature, la vitesse et la direction de l’écoulement.

La quantité de sang

La quantité de sang perdu est la caractéristique dont il est souvent question lorsqu’on parle de menstruations. En moyenne les femmes perdent entre 30 à 80 ML de sang soit entre 2 à 5 cuillères à soupe. Réparti sur plusieurs jours bien entendu. On distingue quatre types de flux différents :

  • Léger : moins de 30 mL
  • Moyen : entre 30 à 50 mL
  • Abondant : entre 50 à 70 mL
  • Hémorragique : plus de 80 mL

Bien évidemment, il est difficile de quantifier précisément son flux menstruel à moins d’utiliser une cup graduée. Néanmoins, on peut essayer d’évaluer cette quantité en prenant en compte le nombre de protections périodiques utilisées dans la journée et leur capacité d’absorption. Par exemple, une serviette jetable de jour peut absorber 5 mL tandis qu’un tampon léger seulement 3 mL. D’ailleurs, il existe un test, le score d’Higham, qui permet de quantifier son flux. À noter qu’en cas de règles hémorragiques, il est important d’aller consulter un.e gynécologue ou un.e sage-femme. Effectivement elles peuvent être le signe d’un fibrome, de polypes, d’un trouble de la coagulation ou encore d’endométriose.

La nature du flux

Connaître son flux menstruel c’est aussi s’intéresser à sa nature, à son aspect. Généralement on parle de flux (très) liquide ou visqueux. La première catégorie se caractérise par un sang rouge vif avec peu de caillots. Il est assez similaire au sang qui sort d’une blessure car il n’a pas eu le temps de coaguler. D’ailleurs il coule plutôt vite (attention aux sorties de douche ensanglantées) et il est rapidement absorbé par la serviette ou la culotte menstruelle.

À l’inverse le flux visqueux est rouge foncé voire brun et contient des caillots. Avec les sécrétions vaginales, il peut avoir un aspect élastique. La présence de caillots est normale et signifie simplement que le sang a coagulé. Il s’écoule également moins vite et donne souvent une impression de culotte mouillée. Cet aspect visqueux accompagne souvent les flux abondants. Notamment parce que le corps accélère la coagulation pour éviter l’hémorragie. Même si, après la nuit, la plupart des femmes peuvent observer ce phénomène.

Pour identifier la nature de son flux, il suffit de regarder le contenu de sa culotte ou le sang évacué lorsque l’on va aux toilettes.

La vitesse du flux

On le sait la nature crée rarement des choses parfaitement identiques ou symétriques. Et c’est pareil pour les menstruations et leur vitesse d’écoulement. Non seulement la durée peut varier de 2 à 7 jours mais en plus la quantité de sang perdu change d’un jour à l’autre. La plupart du temps, l’écoulement est lent le premier jour car le processus se met en route. D’où les contractions utérines douloureuses. Puis plus rapide le deuxième et troisième jours. Pour finir le flux ralentit avant de s’arrêter. Mais il n’est pas rare d’observer un retour d’écoulement rapide après un ralentissement. Ainsi connaître son flux menstruel permet d’éviter les fuites surprises lorsque l’on croît que les règles sont terminées.

La direction du flux

Fait peu connu (voire pas du tout), le sang menstruel ne s’écoule pas forcément tout droit. En effet, il peut être dirigé vers l’avant, vers l’arrière ou être central. Ici, il est très facile de savoir dans quelle direction va le flux puisqu’il suffit de regarder où se concentre le sang et où se localisent le plus souvent les fuites. Ainsi quand cela déborde sur les côtés, le flux est central, sur le devant de la culotte, il va vers l’avant, et vers la raie des fesses, il va vers l’arrière.

L’orientation du flux menstruel ne dépend pas de la forme de l’utérus mais de celui de la vulve. Notamment de la taille et de la morphologie des petites et grandes lèvres. Sans oublier la position que l’on adopte au cours de la journée. Par exemple, si on a tendance à rester assise les jambes croisées, il y a de fortes chances que le sang s’écoule vers l’avant.

Bien connaître son flux menstruel permet donc de choisir des protections périodiques adaptées. D’ailleurs il existe des pétales interlabiaux en coton, qui permettent de ralentir le flux, de le rediriger et d’éviter les fuites.

Photo ©Sora Shimazaki

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