À la découverte du clitoris, l’organe féminin du plaisir

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Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le clitoris ! Fini de parler du pénis, il est temps de partir à la découverte de la verge de la femme : l’organe bulbo-clitoridien. Taille, position et fonction, on fait le tour de cette partie du corps essentielle au plaisir féminin.

Clitoris droit devant !

Organe génital féminin, le clitoris est souvent associé à la vulve. En effet, il se situe au-dessus de l’ouverture urétrale et de l’entrée du vagin. Avec sa forme particulière de petit bouton, son extrémité est à la jonction des petites lèvres. Plutôt simple non ? En fait, pas vraiment. Tel un iceberg, le clitoris est à la fois externe et interne. Petit en apparence, généralement moins d’un centimètre pour la partie visible, il mesure en réalité entre onze et treize centimètres !

Avec une configuration en double arche, il est constitué de deux parties externes : le capuchon, aussi appelé prépuce, et le gland. Ainsi que de deux parties internes : les corps caverneux et spongieux. Le capuchon se caractérise par un petit bout de peau ou un pli protégeant le gland. Ce dernier étant soit reconnaissable par sa forme conique soit invisible à l’oeil nu car bien caché. Les corps caverneux, quant à eux, se prolongent en deux branches le long de la face interne du bassin et sont reliés au pubis par des ligaments. Pour finir, les corps spongieux ressemblent à des bulbes et se situent de part et d’autre de l’orifice vaginal.

Pour trouver la partie externe du clitoris, il est possible d’observer de plus près son anatomie à l’aide d’un miroir. En cherchant, des yeux et/ou à l’aide de ses doigts, un pli ou un petit bouton. À noter que le clitoris gonfle sous l’effet de l’excitation ou du plaisir.

Objectif plaisir

Si on le compare parfois au pénis, ce n’est pas sans raison. Effectivement, le clitoris est également un organe érectile qui se gorge de sang et gonfle en cas de désir sexuel ou de plaisir. Très innervé et vascularisé, il est l’une des principales zones érogènes féminines. Rien d’étonnant puisqu’il possède pas moins de huit mille terminaisons nerveuses. Bien loin devant le pénis, qui n’en compte que quatre à six mille. D’ailleurs, il est le seul organe humain dont l’unique fonction est le plaisir.

C’est pourquoi le clitoris joue un grand rôle dans la sexualité et la jouissance féminine. Il peut être stimulé non seulement de façon externe grâce à un contact direct avec le gland mais aussi de façon interne via une pénétration vaginale. Bon à savoir : particulièrement sensible, le clitoris peut devenir douloureux au toucher après un ou plusieurs orgasmes.

La petite histoire du clitoris

Depuis son apparition dans un manuel scolaire en 2017, le clitoris fait beaucoup parler de lui. Pourtant sa découverte est loin d’être récente puisqu’elle date de la Renaissance ! Ainsi, il est mentionné pour la première fois dans un livre d’anatomie vénitien en 1559. Surnommé à l’époque ” verge de la femme “, sa stimulation est même recommandée par l’Eglise qui la pensait nécessaire à la procréation.

Malheureusement, cet organe génital féminin tombe dans l’oubli au 19ème siècle avec l’arrivée de la médecine moderne. Effectivement, les médecins constatent qu’il est inutile à la reproduction et préfèrent ne plus le mentionner. Pire que tout, Freud le père de la psychanalyse va le diaboliser en associant orgasme clitoridien et immaturité voire hystérie féminine. Résultat : entre 1930 et 1960, le terme clitoris disparaît progressivement des dictionnaires. Et dans les années 80, des planches d’anatomie et des manuels scolaires.

Heureusement, aux États-Unis, les travaux de William Masters et Virginia Johnson sur le comportement sexuel et la masturbation changent la donne. Sans compter sur les mouvements féministes et les artistes qui contribuent à la libération sexuelle. Aujourd’hui, le clitoris est de moins en moins tabou et c’est une excellente chose. D’ailleurs, rien de mieux que des travaux pratiques pour rendre hommage à cette (re)découverte…

Photo © Cottonbro

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