Perte de cheveux : d’où vient le problème ?

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Dans la douche, sur la brosse ou dans vos mains, vos cheveux se retrouvent partout sauf sur votre tête. Phénomène tout à fait naturel puisque même les plus belles chevelures meurent un jour avant de se régénérer. Mais que faire quand cette perte de cheveux est importante et perdure dans le temps ? D’abord se poser les bonnes questions !

C’est grave docteur ?

Tout comme la peau, les cheveux ne sont pas immuables et meurent avant de se régénérer. En effet, leur cycle de vie se décompose en trois phases : l’anagène, la catagène et la télogène. Durant la première d’une durée de cinq ans, le cheveu naît dans le follicule pileux et pousse progressivement. Puis au cours des trente jours qui constituent la seconde, celui-ci meurt mais reste en place. Et enfin le cheveu finit par casser et tomber, parfois trois mois après sa mort. Comme le corps n’est pas une machine, chaque poil vit à son rythme. Ainsi, une personne perd naturellement entre cinquante à cent cheveux par jour.

Par ailleurs, il existe un effet de saisonnalité non négligeable puisque l’automne est souvent synonyme de perte de cheveux plus importante. Rien d’anormal puisque votre crinière apprécie particulièrement la vitamine D et pousse un peu plus en été. Résultat, à la fin de la saison chaude, les cheveux sont plus nombreux à déclarer forfait en même temps.

En revanche, une perte de cheveux par poignées, plus de dix cheveux, pendant deux mois pose question. On parlera alors d’alopécie, une chute prématurée qui peut mener à la disparition de la chevelure.

Une histoire d’hormones

Parmi les causes les plus fréquentes de l’alopécie, on retrouve les hormones. Effectivement, les oestrogènes participent à la croissance des cheveux et augmentent la durée de la phase un du cycle de vie. Ce qui explique que certaines femmes enceintes arborent souvent une chevelure de sirène. Sauf qu’à l’accouchement, les hormones disparaissent brutalement. Ce choc provoque alors une perte de cheveux soudaine et importante. Bon à savoir : en cas d’arrêt de la pilule, certaines femmes sont sujettes au même symptôme. Notamment parce que la contraception hormonale fait croire au corps qu’une grossesse est en cours.

Par ailleurs, ce phénomène est également observable lors de la ménopause. À la différence qu’ici, le bouleversement hormonal se déroule sur plusieurs années, parfois dix ans. L’alopécie est donc moins fulgurante mais plus conséquente sur le long terme.

Instabilité émotionnelle

Les émotions, telles que le stress ou la tristesse, sont aussi à prendre en compte en cas de perte de cheveux importante. Sous le coup de l’anxiété, le corps produit en grande quantité du cortisol, de l’adrénaline et des androgènes surrénaliens. Or ce cocktail d’hormones, associée à la contraction des vaisseaux sanguins du cuir chevelu, détériore la qualité des cheveux. Ils deviennent fins, cassants et tombent plus rapidement. Même chose en cas de choc émotionnel, accident ou deuil, ou de dépression.

Regarder dans l’assiette

On n’y pense pas toujours mais une mauvaise alimentation ou des carences sont souvent à l’origine de l’alopécie. En effet, pour fonctionner correctement le corps a besoin de beaucoup d’énergie . Donc s’il ne reçoit pas les apports nécessaires, il mettra en pause les fonctions non essentielles pour préserver celles qui sont vitales. Autant vous dire que la chevelure de rêve n’est pas la priorité d’un organisme en souffrance. Ainsi une carence en vitamines A, E et B ou en acides animés et minéraux entraîne une perte de cheveux inhabituelle.

De plus, une alimentation trop grasse ou trop sucrée a tendance a altérer le cuir chevelu et donc la qualité des cheveux. À noter aussi qu’un excès d’alcool favorise une carence en vitamines B1 et B6 fortement consommées par le foie. Cependant attention à ne pas entamer un régime sec pour autant ! Cela risque d’entraîner plus de carences et de stresser votre organisme.

Effets secondaires

En cas de perte de cheveux importante, il ne faut pas oublier la piste des médicaments. Effectivement, l’alopécie fait partie des effets secondaires, par exemple, des traitements antifongiques, antidépresseurs ou pour la thyroïde. Idem pour l’anesthésie générale puisqu’elle endort le corps et ralentit la circulation sanguine. Avec la clé un cuir chevelu moins irrigué et une pousse de cheveux moins efficiente.

Maladies de peau

Pour finir certaines maladies de peau s’accompagnent ou provoquent une alopécie. Parmi les plus courantes, on retrouve la pelade, une maladie auto-immune qui se caractérise par une perte de cheveux en plaque circulaire. Mais aussi le psoriaris, une affection chronique inflammatoire de la peau qui se traduit par un cuir chevelu fortement irrité et des croûtes blanches. Sans oublier le lichen plan pilaire, une pathologie inflammatoire du cuir chevelu qui associe les symptômes des deux autres maladies dermatologique.

Comment savoir ?

Inutile de vous précipiter en parapharmacie ou sur internet pour vous procurer la solution miracle. Les compléments alimentaires ou les huiles en tout genre ne serviront à rien tant que vous n’en savez pas plus sur les causes de cette perte de cheveux.

Commencez par consulter votre médecin traitant qui vous prescrira un bilan sanguin afin d’identifier d’éventuelles carences ou déséquilibre hormonal. N’hésitez pas aussi à voir un.e dermatologue pour faire le point sur votre cuir chevelu. Profitez-en d’ailleurs pour faire un check-up complet car les maladies de peau peuvent toucher n’importe quelle partie du corps. Ainsi, en fonction des résultats vous pourrez vous tourner vers des remèdes adaptés à votre perte de cheveux.

Photo © Towfiqu Barbhuiya

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